La chanson, initialement appelée « Die Moritat von Mackie Messer », a été composée par Kurt Weill, avec des paroles de Bertolt Brecht, pour leur drame musical de 1928 « Die Dreigroschenoper » (« L’Opéra de quat’sous »). « Mack the Knife » est un exemple parfait de la capacité du jazz à transcender les frontières culturelles et temporelles.
L’histoire de « Mack The Knife » est celle de Macheath, un criminel impitoyable. Les paroles, qui décrivent ses crimes avec une ironie mordante, contrastent avec la mélodie légère et entraînante. Ce contraste a permis à la chanson de séduire un public large et varié, au-delà du contexte de l’opéra de Weill et Brecht. « Mack the Knife » a été présentée pour la première fois au public américain en 1933, dans la première production en anglais de « The Threepenny Opera », suspendue après dix jours seulement. Elle sera reprise en 1954 et jouée à Broadway pendant plus de six ans, lors de plus de 2700 représentations.
L’une des premières versions de « Mack the Knife » en anglais a été interprétée par Louis Armstrong en 1955. Sa version a marqué le début de la popularité de la chanson dans le monde du jazz, grâce à son style unique et à sa capacité à injecter une énergie nouvelle dans chaque interprétation.
Cependant, c’est la version de Bobby Darin en 1959 qui a véritablement propulsé la chanson au rang de classique. Darin a non seulement apporté une touche de swing irrésistible, mais a aussi capturé l’essence dramatique et narrative du personnage de Macheath. Historiquement, « Mack the Knife » est aussi un témoignage de l’impact de la culture européenne sur le jazz américain. Weill, un compositeur allemand ayant fui le régime nazi, a apporté avec lui une sensibilité musicale qui a enrichi le répertoire jazz.
Ici, la version de « Mack The Knife » enregistrée à New York le 10 novembre 1959, par Wayne Shorter (saxophone ténor), avec Lee Morgan (trompette), Wynton Kelly (piano), Paul Chambers (basse) et Jimmy Cobb (batterie), extraite de l’album « Introducing Wayne Shorter ».
L’interprétation de Shorter, alors jeune saxophoniste déjà prometteur, apportait une dimension innovante et profondément personnelle à cette œuvre emblématique. 1959 est souvent qualifiée d’année charnière pour le jazz. C’est l’année de chefs-d’œuvre tels que « Kind of Blue » de Miles Davis, « The Shape of Jazz to Come » d’Ornette Coleman et « Time Out » de Dave Brubeck. Cette période voit l’explosion des explorations modales et une quête de nouveaux horizons sonores.
Wayne Shorter, encore membre des Jazz Messengers d’Art Blakey, s’inscrit dans ce bouillonnement créatif. À seulement 26 ans, il se révèle déjà comme un compositeur et improvisateur audacieux, alliant rigueur intellectuelle et expressivité émotionnelle. Dans son enregistrement, Shorter démontre sa maîtrise du saxophone ténor et sa capacité à réinventer un standard en le situant dans le contexte du jazz moderne.
Plutôt que de s’en tenir à une simple reprise mélodique, il déconstruit le thème pour le reconstruire à travers des improvisations riches et inattendues. Il joue avec les dissonances et les tensions harmoniques, ajoutant une subtilité modale qui reflète son intérêt pour les structures complexes. Sa sonorité est tour à tour douce et incisive, traduisant une introspection musicale rare. Plutôt que de mettre en avant l’ironie ou la légèreté, il explore la profondeur harmonique et rythmique du morceau, injectant des éléments de modernité.
Également connu sous le nom de « Blues A La Carte », cet album de Vee Jay présente la première session du saxophoniste ténor Wayne Shorter en tant que leader et montre que, même à ce stade précoce, Shorter était déjà bien avancé dans le développement de son propre son. Les six sélections (dont cinq sont des compositions originales de Shorter) montrent le jeune ténor peu après qu’il ait rejoint les Jazz Messengers d’Art Blakey. La musique est essentiellement hard bop et, bien qu’aucun de ces morceaux de Shorter n’ait été adopté, la musique est tout à fait agréable. Le seul standard de l’album, une version entraînante de « Mack The Knife », est un régal.
La canción, inicialmente llamada « Die Moritat von Mackie Messer », fue compuesta por Kurt Weill, con letras de Bertolt Brecht, para su drama musical de 1928 « Die Dreigroschenoper » (« La Ópera de los Tres Centavos »). « Mack the Knife » es un ejemplo perfecto de la capacidad del jazz para trascender las fronteras culturales y temporales.
La historia de « Mack The Knife » es la de Macheath, un criminal despiadado. Las letras, que describen sus crímenes con una ironía mordaz, contrastan con la melodía ligera y pegajosa. Este contraste permitió que la canción sedujera a un público amplio y variado, más allá del contexto de la ópera de Weill y Brecht. « Mack the Knife » se presentó por primera vez al público estadounidense en 1933, en la primera producción en inglés de « The Threepenny Opera », suspendida después de solo diez días. Fue retomada en 1954 y se presentó en Broadway durante más de seis años, con más de 2700 funciones.
Una de las primeras versiones en inglés de « Mack the Knife » fue interpretada por Louis Armstrong en 1955. Su versión marcó el comienzo de la popularidad de la canción en el mundo del jazz, gracias a su estilo único y a su capacidad para inyectar nueva energía en cada interpretación.
Sin embargo, fue la versión de Bobby Darin en 1959 la que realmente elevó la canción a la categoría de clásico. Darin no solo aportó un toque de swing irresistible, sino que también capturó la esencia dramática y narrativa del personaje de Macheath. Históricamente, « Mack the Knife » también es un testimonio del impacto de la cultura europea en el jazz estadounidense. Weill, un compositor alemán que huyó del régimen nazi, trajo consigo una sensibilidad musical que enriqueció el repertorio del jazz.
Aquí está la versión de « Mack The Knife », grabada en Nueva York el 10 de noviembre de 1959 por Wayne Shorter (saxofón tenor), con Lee Morgan (trompeta), Wynton Kelly (piano), Paul Chambers (contrabajo) y Jimmy Cobb (batería), extraída del álbum « Introducing Wayne Shorter ».
La interpretación de Shorter, un joven saxofonista ya prometedor, aportó una dimensión innovadora y profundamente personal a esta obra emblemática. 1959 es a menudo considerada un año crucial para el jazz, marcado por obras maestras como « Kind of Blue » de Miles Davis, « The Shape of Jazz to Come » de Ornette Coleman y « Time Out » de Dave Brubeck. Fue una época de exploraciones modales y de búsqueda de nuevos horizontes sonoros.
En este contexto creativo, Wayne Shorter, quien aún formaba parte de los Jazz Messengers de Art Blakey, se destacó como un compositor e improvisador audaz, combinando rigor intelectual y una expresividad emocional excepcional. En esta grabación, Shorter demuestra su maestría con el saxofón tenor y su capacidad para reinventar un estándar situándolo dentro del jazz moderno.
En lugar de limitarse a una simple interpretación melódica, desconstruye el tema y lo reconstruye a través de improvisaciones ricas e inesperadas. Juega con disonancias y tensiones armónicas, añadiendo una sutileza modal que refleja su interés por las estructuras complejas. Su sonido es a la vez suave e incisivo, transmitiendo una introspección musical única. En lugar de resaltar la ironía o la ligereza, explora la profundidad armónica y rítmica de la pieza, inyectando elementos de modernidad.
También conocido como « Blues A La Carte », este álbum de Vee Jay presenta la primera sesión del saxofonista tenor Wayne Shorter como líder y demuestra que, incluso en esta etapa temprana, Shorter ya había avanzado significativamente en el desarrollo de su propio sonido. Las seis piezas (cinco de las cuales son composiciones originales de Shorter) muestran al joven tenor poco después de unirse a los Jazz Messengers de Art Blakey. La música es esencialmente hard bop y, aunque ninguno de estos temas de Shorter fue ampliamente adoptado, resulta completamente disfrutable. El único estándar del álbum, una animada versión de « Mack The Knife », es una auténtica joya.
La canzone, inizialmente chiamata « Die Moritat von Mackie Messer », è stata composta da Kurt Weill, con testi di Bertolt Brecht, per il loro dramma musicale del 1928 « Die Dreigroschenoper » (« L’Opera da tre soldi »). « Mack the Knife » è un esempio perfetto della capacità del jazz di trascendere i confini culturali e temporali.
La storia di « Mack The Knife » è quella di Macheath, un criminale spietato. I testi, che descrivono i suoi crimini con un’ironia pungente, contrastano con la melodia leggera e accattivante. Questo contrasto ha permesso alla canzone di sedurre un pubblico ampio e variegato, al di là del contesto dell’opera di Weill e Brecht. « Mack the Knife » è stata presentata per la prima volta al pubblico americano nel 1933, nella prima produzione in inglese di « The Threepenny Opera », sospesa dopo soli dieci giorni. È stata ripresa nel 1954 e rappresentata a Broadway per oltre sei anni, con più di 2700 repliche.
Una delle prime versioni in inglese di « Mack the Knife » è stata interpretata da Louis Armstrong nel 1955. La sua versione ha segnato l’inizio della popolarità della canzone nel mondo del jazz, grazie al suo stile unico e alla sua capacità di iniettare nuova energia in ogni interpretazione.
Tuttavia, è la versione di Bobby Darin del 1959 che ha davvero portato la canzone al rango di classico. Darin non solo ha aggiunto un tocco di swing irresistibile, ma ha anche catturato l’essenza drammatica e narrativa del personaggio di Macheath. Storicamente, « Mack the Knife » è anche una testimonianza dell’impatto della cultura europea sul jazz americano. Weill, un compositore tedesco fuggito dal regime nazista, ha portato con sé una sensibilità musicale che ha arricchito il repertorio jazz.
Qui, la versione di « Mack The Knife », registrata a New York il 10 novembre 1959 da Wayne Shorter (sassofono tenore), con Lee Morgan (tromba), Wynton Kelly (pianoforte), Paul Chambers (contrabbasso) e Jimmy Cobb (batteria), tratta dall’album « Introducing Wayne Shorter ».
L’interpretazione di Shorter, allora giovane sassofonista già promettente, aggiunse una dimensione innovativa e profondamente personale a quest’opera emblematica. Il 1959 è spesso considerato un anno cruciale per il jazz, segnato da capolavori come « Kind of Blue » di Miles Davis, « The Shape of Jazz to Come » di Ornette Coleman e « Time Out » di Dave Brubeck. Fu un’epoca di esplorazioni modali e di ricerca di nuovi orizzonti sonori.
In questo fermento creativo, Wayne Shorter, che faceva ancora parte dei Jazz Messengers di Art Blakey, si distinse come compositore e improvvisatore audace, combinando rigore intellettuale e un’espressività emotiva fuori dal comune. In questa registrazione, Shorter dimostra la sua padronanza del sassofono tenore e la capacità di reinventare uno standard situandolo nel contesto del jazz moderno.
Invece di limitarsi a una semplice interpretazione melodica, decostruisce il tema per ricostruirlo attraverso improvvisazioni ricche e inaspettate. Gioca con dissonanze e tensioni armoniche, aggiungendo una sottigliezza modale che riflette il suo interesse per le strutture complesse. Il suo suono è al tempo stesso morbido e incisivo, trasmettendo una rara introspezione musicale. Piuttosto che enfatizzare l’ironia o la leggerezza, esplora la profondità armonica e ritmica del pezzo, iniettandovi elementi di modernità.
Conosciuto anche come « Blues A La Carte », questo album della Vee Jay rappresenta la prima sessione del sassofonista tenore Wayne Shorter come leader e dimostra che, anche in questa fase iniziale, Shorter era già molto avanti nello sviluppo del proprio stile. I sei brani (cinque dei quali composizioni originali di Shorter) mostrano il giovane sassofonista poco dopo il suo ingresso nei Jazz Messengers di Art Blakey. La musica è essenzialmente hard bop e, sebbene nessuno di questi brani sia stato adottato ampiamente, la musica è assolutamente piacevole. L’unico standard dell’album, una vivace versione di « Mack The Knife », è una vera perla.
The song, initially called « Die Moritat von Mackie Messer », was composed by Kurt Weill, with lyrics by Bertolt Brecht, for their 1928 musical drama « Die Dreigroschenoper » (« The Threepenny Opera »). « Mack the Knife » is a perfect example of jazz’s ability to transcend cultural and temporal boundaries.
The story of « Mack The Knife » is about Macheath, a ruthless criminal. The lyrics, which describe his crimes with biting irony, contrast with the light and catchy melody. This contrast allowed the song to captivate a wide and varied audience beyond the context of Weill and Brecht’s opera. « Mack the Knife » was first introduced to the American public in 1933, in the first English production of « The Threepenny Opera », which was suspended after just ten days. It was revived in 1954 and played on Broadway for over six years, with more than 2,700 performances.
One of the first English versions of « Mack the Knife » was performed by Louis Armstrong in 1955. His version marked the beginning of the song’s popularity in the jazz world, thanks to his unique style and ability to inject new energy into every performance.
However, it was Bobby Darin’s 1959 version that truly elevated the song to classic status. Darin not only brought an irresistible swing touch but also captured the dramatic and narrative essence of Macheath’s character. Historically, « Mack the Knife » also testifies to the impact of European culture on American jazz. Weill, a German composer who fled the Nazi regime, brought with him a musical sensitivity that enriched the jazz repertoire.
Here is the version of « Mack The Knife », recorded in New York on November 10, 1959, by Wayne Shorter (tenor saxophone), with Lee Morgan (trumpet), Wynton Kelly (piano), Paul Chambers (bass), and Jimmy Cobb (drums), taken from the album « Introducing Wayne Shorter ».
Shorter’s interpretation, as a young and already promising saxophonist, brought an innovative and deeply personal dimension to this iconic piece. 1959 is often regarded as a pivotal year for jazz, marked by masterpieces such as Miles Davis’s « Kind of Blue », Ornette Coleman’s « The Shape of Jazz to Come » and Dave Brubeck’s « Time Out ». This period witnessed an explosion of modal explorations and a quest for new sonic horizons.
Within this creative momentum, Wayne Shorter, still a member of Art Blakey’s Jazz Messengers, emerged as a bold composer and improviser, blending intellectual rigor with remarkable emotional expressiveness. In this recording, Shorter demonstrates his mastery of the tenor saxophone and his ability to reinvent a standard within the context of modern jazz.
Rather than adhering to a straightforward melodic rendition, he deconstructs the theme and rebuilds it through rich and unexpected improvisations. He plays with dissonances and harmonic tensions, adding modal subtleties that reflect his interest in complex structures. His tone alternates between smooth and incisive, conveying a rare musical introspection. Instead of highlighting irony or lightness, he delves into the harmonic and rhythmic depth of the piece, injecting elements of modernity.
Also known as « Blues A La Carte », this Vee Jay album features Wayne Shorter’s first session as a leader and shows that even at this early stage, Shorter was well on his way to developing his unique sound. The six selections (five of which are Shorter originals) showcase the young tenor shortly after joining Art Blakey’s Jazz Messengers. The music is essentially hard bop, and while none of these Shorter compositions became widely adopted, it is entirely enjoyable. The album’s sole standard, a lively version of « Mack The Knife », is a true delight.