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« pan » mes initiales; jazz, ma passion…

Standard de jazz composé par le pianiste américain John Lewis en 1954, « Django » est une de ses compositions les plus connues, écrite en hommage au légendaire guitariste manouche Django Reinhardt, pionnier du jazz européen décédé six mois plus tôt.

« Django » a rapidement acquis une place emblématique dans le répertoire du Modern Jazz Quartet (MJQ), dont John Lewis était le leader. Avec ses harmonies raffinées et sa structure envoûtante, « Django » incarne l’équilibre entre le swing vibrant du jazz et la sophistication classique, reflet du style unique du MJQ. Ce qui rend « Django » si particulier, c’est son atmosphère à la fois mélancolique et introspective.

L’influence de Django Reinhardt est palpable dans chaque note: avec son style de guitare virtuose et inventif, il a laissé une empreinte indélébile sur le jazz européen, et Lewis, avec « Django », a cherché à capturer l’essence de ce génie musical. En effet, bien que le morceau ne mette pas en avant la guitare, il évoque avec force l’esprit nomade et créatif de Reinhardt, ainsi que l’univers musical unique du jazz manouche.

Historiquement, « Django » émerge dans les années 1950, période où le bebop domine, mais où des voix comme celle du MJQ cherchent à introduire plus de lyrisme et d’élégance dans le jazz. Le morceau reflète ainsi une quête d’intemporalité, une fusion entre le swing, le bebop et la musique classique européenne.

Ici, la version de « Django » enregistrée le 23 décembre 1954, pour l’album éponyme, par le Modern Jazz Quartet, avec Milt Jackson (vibraphone), John Lewis (piano), Percy Heath (contrebasse) et Kenny Clarke (batterie). Issu d’un trio de sessions du Modern Jazz Quartet (MJQ), l’album « Django » (sorti en 1955) contient certaines des premières faces enregistrées pour Prestige Records.

L’album commence par le titre sublime et serein de Lewis, « Django », dédié à la mémoire de l’extraordinaire guitariste Django Reinhardt. Cet hymne musical reprend avec justesse l’essence de la nature énigmatique et tzigane de Reinhardt, particulièrement évidente dans les pistes de Jackson, qui émergent de l’ouverture pensive avec un ton raffiné et chaleureux tout au long de l’album. « Django » s’ouvre sur une mélodie lente, presque méditative, jouée par le vibraphoniste Milt Jackson, avant de se développer dans un dialogue subtil entre les membres du quartet. John Lewis, avec son jeu au piano délicat mais profond, guide l’ensemble à travers une série de variations harmoniques, tandis que Percy Heath à la contrebasse et Connie Kay à la batterie soutiennent la structure avec une précision rythmique toute en retenue. L’espièglerie de Reinhardt est rappelée dans les interjections bien placées de Lewis entre et sous les lignes de Jackson.

« One Bass Hit » est un hommage à Gillespie, Heath prenant en charge la mélodie complexe, montrant ses talents souvent criminellement sous-utilisés. La ballade « Milano », écrite par Lewis, est tirée de la même réunion de décembre 1954. L’opulence de l’interaction discrète de MJQ fait résonner une atmosphère méditerranéenne notable. La pièce maîtresse est le long spectacle en quatre mouvements « La Ronde Suite », datant de janvier 1955. Le MJQ manœuvre avec une grâce incontestable, alternant soutien et solo, chacun prenant les rênes tandis que les autres construisent leurs contributions autour du soliste respectif.

Les quatre autres sélections datent de juin 1953 et sont mises en valeur par « The Queen’s Fancy », une fugue simple et raffinée qui dégage un air de noblesse. Le « Dilemme de Delaunay » constitue un contraste certain, car il permet aux musiciens de se lâcher dans des échanges fringants et amusants qui démontrent parfaitement leur capacité à glisser à travers les syncopes sinueuses. La splendeur discrète d' »Autumn in New York » et la reprise tout aussi sublime de « But Not for Me » offrent aux membres du MJQ une toile de fond familière où ils peuvent collaborer et, peut-être, démontrer plus directement leurs capacités essentielles d’improvisation.

Estándar de jazz compuesto por el pianista estadounidense John Lewis en 1954, « Django » es una de sus composiciones más conocidas, escrita en homenaje al legendario guitarrista gitano Django Reinhardt, pionero del jazz europeo, fallecido seis meses antes.

« Django » rápidamente se ganó un lugar emblemático en el repertorio del Modern Jazz Quartet (MJQ), del cual John Lewis era el líder. Con sus armonías refinadas y su estructura hipnótica, « Django » encarna el equilibrio entre el vibrante swing del jazz y la sofisticación clásica, reflejo del estilo único del MJQ. Lo que hace que « Django » sea tan especial es su atmósfera melancólica e introspectiva.

La influencia de Django Reinhardt se siente en cada nota: con su estilo virtuoso e inventivo de tocar la guitarra, dejó una huella indeleble en el jazz europeo, y Lewis, con « Django », buscó capturar la esencia de ese genio musical. De hecho, aunque la pieza no resalta la guitarra, evoca poderosamente el espíritu nómada y creativo de Reinhardt, así como el universo musical único del jazz gitano.

Históricamente, « Django » emerge en la década de 1950, una época en la que el bebop domina, pero donde voces como la del MJQ buscan introducir más lirismo y elegancia en el jazz. El tema refleja así una búsqueda de intemporalidad, una fusión entre el swing, el bebop y la música clásica europea.

Aquí, la versión de « Django » grabada el 23 de diciembre de 1954, para el álbum homónimo, por el Modern Jazz Quartet, con Milt Jackson (vibráfono), John Lewis (piano), Percy Heath (contrabajo) y Kenny Clarke (batería). Proveniente de un trío de sesiones del Modern Jazz Quartet (MJQ), el álbum « Django » (lanzado en 1955) contiene algunas de las primeras piezas grabadas para Prestige Records.

El álbum comienza con la sublime y serena pieza de Lewis, « Django », dedicada a la memoria del extraordinario guitarrista Django Reinhardt. Este himno musical captura acertadamente la esencia de la naturaleza enigmática y gitana de Reinhardt, particularmente evidente en las interpretaciones de Jackson, que emergen de la pensativa apertura con un tono refinado y cálido a lo largo del álbum. « Django » se abre con una melodía lenta, casi meditativa, interpretada por el vibrafonista Milt Jackson, antes de desarrollarse en un diálogo sutil entre los miembros del cuarteto. John Lewis, con su delicado pero profundo toque al piano, guía al grupo a través de una serie de variaciones armónicas, mientras que Percy Heath al contrabajo y Connie Kay en la batería sostienen la estructura con una precisión rítmica comedida. La travesura de Reinhardt se evoca en las interjecciones cuidadosamente colocadas de Lewis entre y bajo las líneas de Jackson.

« One Bass Hit » es un homenaje a Gillespie, con Heath asumiendo la compleja melodía, demostrando sus talentos frecuentemente subestimados. La balada « Milano », escrita por Lewis, proviene de la misma sesión de diciembre de 1954. La opulencia de la sutil interacción del MJQ evoca una notable atmósfera mediterránea. La pieza central es el largo espectáculo en cuatro movimientos « La Ronde Suite », que data de enero de 1955. El MJQ se mueve con una gracia indiscutible, alternando entre apoyo y solos, cada miembro tomando las riendas mientras los demás construyen sus contribuciones en torno al solista respectivo.

Las otras cuatro selecciones datan de junio de 1953 y están resaltadas por « The Queen’s Fancy », una fuga simple y refinada que irradia un aire de nobleza. El « Dilema de Delaunay » ofrece un claro contraste, permitiendo a los músicos soltarse en animados e ingeniosos intercambios que demuestran perfectamente su capacidad para deslizarse a través de síncopas sinuosas. La discreta grandeza de « Autumn in New York » y la igualmente sublime versión de « But Not for Me » proporcionan al MJQ un lienzo familiar donde pueden colaborar y, quizás, mostrar más directamente sus esenciales capacidades de improvisación.

Standard di jazz composto dal pianista americano John Lewis nel 1954, « Django » è una delle sue composizioni più conosciute, scritta in omaggio al leggendario chitarrista zingaro Django Reinhardt, pioniere del jazz europeo, scomparso sei mesi prima.

« Django » ha rapidamente acquisito un posto iconico nel repertorio del Modern Jazz Quartet (MJQ), di cui John Lewis era il leader. Con le sue armonie raffinate e la sua struttura ipnotica, « Django » incarna l’equilibrio tra il vivace swing del jazz e la sofisticazione classica, riflesso dello stile unico del MJQ. Ciò che rende « Django » così particolare è la sua atmosfera allo stesso tempo malinconica e introspettiva.

L’influenza di Django Reinhardt è palpabile in ogni nota: con il suo stile virtuoso e inventivo alla chitarra, ha lasciato un’impronta indelebile sul jazz europeo, e Lewis, con « Django », ha cercato di catturare l’essenza di questo genio musicale. Infatti, anche se il brano non mette in risalto la chitarra, evoca con forza lo spirito nomade e creativo di Reinhardt, così come l’universo musicale unico del jazz manouche.

Storicamente, « Django » emerge negli anni ’50, un periodo in cui il bebop domina, ma in cui voci come quella del MJQ cercano di introdurre più lirismo ed eleganza nel jazz. Il pezzo riflette così una ricerca di intemporalità, una fusione tra swing, bebop e musica classica europea.

Qui, la versione di « Django » registrata il 23 dicembre 1954, per l’album omonimo, dal Modern Jazz Quartet, con Milt Jackson (vibrafono), John Lewis (pianoforte), Percy Heath (contrabbasso) e Kenny Clarke (batteria). Tratto da un trio di sessioni del Modern Jazz Quartet (MJQ), l’album « Django » (uscito nel 1955) contiene alcune delle prime tracce registrate per Prestige Records.

L’album inizia con il brano sublime e sereno di Lewis, « Django », dedicato alla memoria dello straordinario chitarrista Django Reinhardt. Questo inno musicale cattura giustamente l’essenza della natura enigmatica e gitana di Reinhardt, particolarmente evidente nelle tracce di Jackson, che emergono dall’apertura riflessiva con un tono raffinato e caldo per tutto l’album. « Django » si apre con una melodia lenta, quasi meditativa, suonata dal vibrafonista Milt Jackson, prima di svilupparsi in un sottile dialogo tra i membri del quartetto. John Lewis, con il suo delicato ma profondo tocco al pianoforte, guida l’ensemble attraverso una serie di variazioni armoniche, mentre Percy Heath al contrabbasso e Connie Kay alla batteria sostengono la struttura con una precisione ritmica controllata. La giocosità di Reinhardt viene richiamata nelle interiezioni ben piazzate di Lewis tra e sotto le linee di Jackson.

« One Bass Hit » è un omaggio a Gillespie, con Heath che si fa carico della complessa melodia, mostrando i suoi talenti spesso ingiustamente trascurati. La ballata « Milano », scritta da Lewis, proviene dallo stesso incontro del dicembre 1954. L’opulenza dell’interazione discreta del MJQ evoca una notevole atmosfera mediterranea. Il pezzo centrale è il lungo spettacolo in quattro movimenti « La Ronde Suite », datato gennaio 1955. Il MJQ manovra con grazia indiscutibile, alternando sostegno e assolo, ciascuno prendendo le redini mentre gli altri costruiscono i loro contributi attorno al solista di turno.

Le altre quattro selezioni risalgono al giugno 1953 e sono evidenziate da « The Queen’s Fancy », una fuga semplice e raffinata che emana un’aria di nobiltà. Il « Dilemme de Delaunay » rappresenta un contrasto netto, poiché permette ai musicisti di liberarsi in scambi frizzanti e divertenti che dimostrano perfettamente la loro capacità di scivolare attraverso sincopi sinuose. La discreta magnificenza di « Autumn in New York » e la altrettanto sublime ripresa di « But Not for Me » offrono ai membri del MJQ uno sfondo familiare su cui collaborare e, forse, dimostrare più direttamente le loro essenziali capacità di improvvisazione.

A jazz standard composed by American pianist John Lewis in 1954, « Django » is one of his most famous compositions, written in tribute to the legendary Romani guitarist Django Reinhardt, a pioneer of European jazz who had passed away six months earlier.

« Django » quickly earned an iconic place in the repertoire of the Modern Jazz Quartet (MJQ), of which John Lewis was the leader. With its refined harmonies and mesmerizing structure, « Django » embodies the balance between the vibrant swing of jazz and classical sophistication, reflecting the unique style of the MJQ. What makes « Django » so special is its melancholic and introspective atmosphere.

Django Reinhardt’s influence is palpable in every note: with his virtuosic and inventive guitar style, he left an indelible mark on European jazz, and with « Django », Lewis sought to capture the essence of this musical genius. Indeed, while the piece doesn’t highlight the guitar, it powerfully evokes Reinhardt’s nomadic and creative spirit, as well as the unique musical world of gypsy jazz.

Historically, « Django » emerged in the 1950s, a time when bebop dominated, but voices like the MJQ sought to introduce more lyricism and elegance into jazz. The piece thus reflects a quest for timelessness, a fusion of swing, bebop, and European classical music.

Here, the version of « Django » recorded on December 23, 1954, for the eponymous album by the Modern Jazz Quartet, featuring Milt Jackson (vibraphone), John Lewis (piano), Percy Heath (bass), and Kenny Clarke (drums). Taken from a trio of sessions by the Modern Jazz Quartet (MJQ), the album « Django » (released in 1955) contains some of the earliest tracks recorded for Prestige Records.

The album begins with Lewis’s sublime and serene title track, « Django », dedicated to the memory of the extraordinary guitarist Django Reinhardt. This musical tribute accurately captures the essence of Reinhardt’s enigmatic and gypsy nature, particularly evident in Jackson’s performances, which emerge from the pensive opening with a refined and warm tone throughout the album. « Django » opens with a slow, almost meditative melody played by vibraphonist Milt Jackson, before developing into a subtle dialogue between the quartet members. John Lewis, with his delicate yet profound piano playing, guides the ensemble through a series of harmonic variations, while Percy Heath on bass and Connie Kay on drums support the structure with restrained rhythmic precision. Reinhardt’s playfulness is recalled in Lewis’s well-placed interjections between and beneath Jackson’s lines.

« One Bass Hit » is a tribute to Gillespie, with Heath taking on the complex melody, showcasing his often criminally underutilized talents. The ballad « Milano », written by Lewis, comes from the same December 1954 session. The opulence of MJQ’s understated interaction resonates with a distinct Mediterranean atmosphere. The centerpiece is the long, four-movement spectacle « La Ronde Suite, » dating from January 1955. The MJQ maneuvers with undeniable grace, alternating support and solo, each member taking the reins while the others build their contributions around the respective soloist.

The other four selections date from June 1953 and are highlighted by « The Queen’s Fancy », a simple and refined fugue that exudes an air of nobility. « Delaunay’s Dilemma » offers a distinct contrast, as it allows the musicians to let loose in sprightly and amusing exchanges that perfectly demonstrate their ability to glide through sinuous syncopations. The understated splendor of « Autumn in New York » and the equally sublime rendition of « But Not for Me » provide the MJQ members with a familiar backdrop where they can collaborate and perhaps more directly showcase their essential improvisational skills.

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