Composé par le pianiste et compositeur autodidacte Jelly Roll Morton en 1905, « King Porter Stomp » est l’un des premiers morceaux emblématiques du jazz, témoignant de la transition du ragtime vers un style plus libre et improvisé.
Enregistré pour la première fois en 1923 en tant que solo de piano et en 1924 en duo avec Joe King Oliver au cornet, avec ses origines enracinées dans les traditions afro-américaines, « King Porter Stomp » a traversé les décennies, évoluant au gré des styles et des interprétations pour devenir une pièce maîtresse du répertoire jazz.
Jelly Roll Morton, qui se considérait comme l’inventeur du jazz, décrit « King Porter Stomp » comme un hommage à Porter King, un pianiste qu’il admirait. À travers ce morceau, Morton combine la structure syncopée du ragtime avec des accents blues et des éléments de swing naissant. « King Porter Stomp » gagne en popularité dans les années 1920 et 1930.
Sa structure simple mais dynamique et ses riffs accrocheurs en font un terrain idéal pour l’improvisation et l’expérimentation orchestrale et le morceau devient un hymne de l’ère swing, emblématique des grandes soirées dansantes et des big bands qui dominaient la scène musicale de l’époque. La popularité de « King Porter Stomp » repose sur plusieurs éléments clés. Son thème principal, construit autour de riffs répétitifs et entraînants, offre une base solide pour l’improvisation.
La mélodie, simple mais mémorable, est un modèle de dynamisme et d’efficacité. Le morceau alterne en outre des sections mélodiques et rythmiques avec une montée en puissance typique des big bands, offrant une énergie contagieuse.
Ici, l’adaptation post-bebop cool de Gil Evans et son orchestre, avec Cannonball Adderley au saxophone, enregistrée à New York le 9 avril 1958, pour l’album « New Wine Old Bottle ». Le guitariste Chuck Wayne, le trompettiste Johnny Coles, ainsi que Paul Chambers à la basse et Art Blakey à la batterie sont d’autres voix importantes. Le deuxième album de Gil Evans en tant que leader présente sa reprise de huit classiques du jazz, dont « St. Louis Blues », « Lester Leaps In » et « Struttin’ with Some Barbecue ».
Dans les mains de Gil Evans, connu pour ses arrangements novateurs et son travail avec Miles Davis, « King Porter Stomp » prend une dimension entièrement nouvelle. Gil Evans réimagine ce classique à travers le prisme du jazz moderne, en y intégrant des textures orchestrales riches et des nuances harmoniques audacieuses.
Cannonball Adderley, au style fluide et expressif, est au sommet de son art. Son jeu, ancré dans le bebop, mais teinté d’accents soul et blues, contraste avec l’approche orchestrale réfléchie d’Evans, créant une tension artistique fascinante. Dans cette version de « King Porter Stomp », Adderley occupe le rôle de soliste principal, ajoutant une touche personnelle et vibrante au thème. Ses improvisations, à la fois lyriques et percutantes, donnent au morceau une fraîcheur contemporaine.
L’arrangement de Gil Evans transforme radicalement le morceau, tout en restant fidèle à son essence. Dès l’introduction, il joue avec les dynamiques et les timbres, utilisant des sections de cuivres et de bois pour créer une palette sonore riche et variée. Les rythmes swing originaux sont réinterprétés avec des touches plus modernes, incluant des influences cool jazz et des structures harmoniques plus complexes.
Compuesto por el pianista y compositor autodidacta Jelly Roll Morton en 1905, « King Porter Stomp » es uno de los primeros temas emblemáticos del jazz, que refleja la transición del ragtime hacia un estilo más libre e improvisado.
Grabado por primera vez en 1923 como un solo de piano y en 1924 en dúo con Joe King Oliver al cornetín, con raíces profundamente arraigadas en las tradiciones afroamericanas, « King Porter Stomp » ha atravesado décadas, evolucionando con los estilos y las interpretaciones para convertirse en una pieza central del repertorio jazzístico.
Jelly Roll Morton, quien se consideraba a sí mismo el inventor del jazz, describió « King Porter Stomp » como un homenaje a Porter King, un pianista que admiraba. A través de esta composición, Morton combina la estructura sincopada del ragtime con acentos de blues y elementos del swing naciente. « King Porter Stomp » ganó popularidad en las décadas de 1920 y 1930.
Su estructura simple pero dinámica y sus riffs pegadizos lo convirtieron en un terreno ideal para la improvisación y la experimentación orquestal, transformándose en un himno de la era del swing, representativo de las grandes noches de baile y de las big bands que dominaban la escena musical de la época. La popularidad de « King Porter Stomp » se basa en varios elementos clave. Su tema principal, construido alrededor de riffs repetitivos y atractivos, ofrece una base sólida para la improvisación.
La melodía, simple pero memorable, es un modelo de dinamismo y eficacia. Además, la pieza alterna entre secciones melódicas y rítmicas, con una progresión típica de las big bands, generando una energía contagiosa.
Aquí, la adaptación post-bebop cool de Gil Evans y su orquesta, con Cannonball Adderley al saxofón, grabada en Nueva York el 9 de abril de 1958 para el álbum « New Bottle, Old Wine ». El guitarrista Chuck Wayne, el trompetista Johnny Coles, así como Paul Chambers en el contrabajo y Art Blakey en la batería, son otras voces importantes. El segundo álbum de Gil Evans como líder incluye su reinterpretación de ocho clásicos del jazz, como « St. Louis Blues », « Lester Leaps In » y « Struttin’ with Some Barbecue ».
En manos de Gil Evans, conocido por sus innovadores arreglos y su colaboración con Miles Davis, « King Porter Stomp » adquiere una dimensión completamente nueva. Gil Evans reimagina este clásico a través del prisma del jazz moderno, integrando texturas orquestales ricas y matices armónicos audaces.
Cannonball Adderley, con su estilo fluido y expresivo, está en la cima de su carrera. Su interpretación, arraigada en el bebop pero con toques de soul y blues, contrasta con el enfoque orquestal reflexivo de Evans, creando una tensión artística fascinante. En esta versión de « King Porter Stomp », Adderley asume el papel de solista principal, añadiendo un toque personal y vibrante al tema. Sus improvisaciones, a la vez líricas y contundentes, aportan al tema una frescura contemporánea.
El arreglo de Gil Evans transforma radicalmente la pieza, respetando a la vez su esencia. Desde la introducción, juega con las dinámicas y los timbres, utilizando secciones de vientos y maderas para crear una paleta sonora rica y variada. Los ritmos swing originales son reinterpretados con toques más modernos, incluyendo influencias del cool jazz y estructuras armónicas más complejas.
Composto dal pianista e compositore autodidatta Jelly Roll Morton nel 1905, « King Porter Stomp » è uno dei primi brani emblematici del jazz, che testimonia il passaggio dal ragtime a uno stile più libero e improvvisato.
Registrato per la prima volta nel 1923 come assolo di pianoforte e nel 1924 in duo con Joe King Oliver al cornetto, con radici profondamente legate alle tradizioni afroamericane, « King Porter Stomp » ha attraversato i decenni, evolvendosi attraverso stili e interpretazioni per diventare un pilastro del repertorio jazz.
Jelly Roll Morton, che si considerava l’inventore del jazz, descrisse « King Porter Stomp » come un omaggio a Porter King, un pianista che ammirava. Con questo brano, Morton combina la struttura sincopata del ragtime con accenti blues e elementi di swing nascente. « King Porter Stomp » guadagnò popolarità negli anni ’20 e ’30.
La sua struttura semplice ma dinamica e i suoi riff accattivanti lo resero un terreno ideale per l’improvvisazione e la sperimentazione orchestrale, trasformandolo in un inno dell’era swing, simbolo delle grandi serate danzanti e delle big band che dominavano la scena musicale dell’epoca. La popolarità di « King Porter Stomp » si basa su diversi elementi chiave. Il tema principale, costruito attorno a riff ripetitivi e coinvolgenti, offre una base solida per l’improvvisazione.
La melodia, semplice ma memorabile, è un modello di dinamismo ed efficacia. Inoltre, il brano alterna sezioni melodiche e ritmiche con una progressione tipica delle big band, generando un’energia contagiosa.
Qui, l’adattamento post-bebop cool di Gil Evans e della sua orchestra, con Cannonball Adderley al sassofono, registrato a New York il 9 aprile 1958 per l’album « New Bottle, Old Wine ». Il chitarrista Chuck Wayne, il trombettista Johnny Coles, così come Paul Chambers al contrabbasso e Art Blakey alla batteria, sono altre voci importanti. Il secondo album di Gil Evans come leader include la sua reinterpretazione di otto classici del jazz, come « St. Louis Blues », « Lester Leaps In » e « Struttin’ with Some Barbecue ».
Nelle mani di Gil Evans, noto per i suoi arrangiamenti innovativi e per il suo lavoro con Miles Davis, « King Porter Stomp » assume una dimensione completamente nuova. Evans reimmagina questo classico attraverso il prisma del jazz moderno, integrando ricche texture orchestrali e audaci sfumature armoniche.
Cannonball Adderley, con il suo stile fluido ed espressivo, è al culmine della sua arte. Il suo modo di suonare, radicato nel bebop ma arricchito da accenti soul e blues, contrasta con l’approccio orchestrale riflessivo di Evans, creando una tensione artistica affascinante. In questa versione di « King Porter Stomp », Adderley ricopre il ruolo di solista principale, aggiungendo un tocco personale e vibrante al tema. Le sue improvvisazioni, sia liriche che incisive, donano al pezzo una freschezza contemporanea.
L’arrangiamento di Gil Evans trasforma radicalmente il brano, pur rispettandone l’essenza. Fin dall’introduzione, gioca con le dinamiche e i timbri, utilizzando sezioni di ottoni e legni per creare una ricca e varia tavolozza sonora. I ritmi swing originali vengono reinterpretati con tocchi più moderni, tra cui influenze del cool jazz e strutture armoniche più complesse.
Composed by self-taught pianist and composer Jelly Roll Morton in 1905, « King Porter Stomp » is one of the first iconic jazz pieces, reflecting the transition from ragtime to a freer, more improvised style.
First recorded in 1923 as a piano solo and in 1924 as a duo with Joe King Oliver on cornet, with roots deeply embedded in African-American traditions, « King Porter Stomp » has spanned decades, evolving through styles and interpretations to become a cornerstone of the jazz repertoire.
Jelly Roll Morton, who considered himself the inventor of jazz, described « King Porter Stomp » as a tribute to Porter King, a pianist he admired. In this piece, Morton combines the syncopated structure of ragtime with blues accents and elements of early swing. « King Porter Stomp » gained popularity in the 1920s and 1930s.
Its simple yet dynamic structure and catchy riffs made it an ideal foundation for improvisation and orchestral experimentation, transforming it into an anthem of the swing era, emblematic of grand dance nights and the big bands that dominated the musical scene of the time. The popularity of « King Porter Stomp » rests on several key elements. Its main theme, built around repetitive and engaging riffs, provides a solid base for improvisation.
The melody, simple yet memorable, is a model of dynamism and efficiency. Furthermore, the piece alternates between melodic and rhythmic sections, with a buildup characteristic of big bands, creating infectious energy.
Here is the post-bebop cool adaptation by Gil Evans and his orchestra, featuring Cannonball Adderley on saxophone, recorded in New York on April 9, 1958, for the album New Bottle, Old Wine. Guitarist Chuck Wayne, trumpeter Johnny Coles, as well as Paul Chambers on bass and Art Blakey on drums, are other key contributors. Gil Evans’s second album as a leader presents his reimagining of eight jazz classics, including « St. Louis Blues », « Lester Leaps In » and « Struttin’ with Some Barbecue ».
In the hands of Gil Evans, known for his innovative arrangements and his work with Miles Davis, « King Porter Stomp » takes on an entirely new dimension. Evans reimagines this classic through the lens of modern jazz, incorporating rich orchestral textures and bold harmonic nuances.
Cannonball Adderley, with his fluid and expressive style, is at the peak of his career. His playing, rooted in bebop but tinged with soul and blues accents, contrasts with Evans’s thoughtful orchestral approach, creating a fascinating artistic tension. In this version of « King Porter Stomp », Adderley assumes the role of the principal soloist, adding a personal and vibrant touch to the theme. His improvisations, both lyrical and incisive, bring a contemporary freshness to the piece.
Gil Evans’s arrangement radically transforms the piece while staying true to its essence. From the introduction, he plays with dynamics and timbres, using brass and woodwind sections to create a rich and varied sonic palette. The original swing rhythms are reinterpreted with more modern touches, including cool jazz influences and more complex harmonic structures.