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« pan » mes initiales; jazz, ma passion…

Composition de Cole Porter, écrite en 1932 pour la comédie musicale « Gay Divorce », « Night and Day » a été reprise deux ans plus tard pour le film « The Gay Divorcee », avec Ginger Rogers et Fred Astaire. Pour ce dernier, la chanson a été l’un des succès et l’une des chansons signature. Le titre a été modifié à cause des restrictions du Code Hays, un ensemble de règles de censure en vigueur à Hollywood à l’époque. L’idée d’un « divorce gai » semblait plus acceptable que celle d’une personne divorcée gaie.

Devenu rapidement très populaire, « Night and Day », un standard du jazz, a été enregistrée par des dizaines de musiciens. Il y a plusieurs hypothèses sur l’origine de la chanson: Porter aurait été inspiré par une prière islamique, lors de sa visite au Maroc, ou par l’architecture mauresque de l’hôtel Alcazar, à Cleveland, ou encore par une mosaïque du mausolée de Galla Placidia, à Ravenne. « Night and Day » est remarquable pour son utilisation audacieuse de la structure harmonique.

« Night and Day », qui oscille entre simplicité et complexité, utilise des intervalles inattendus, renforçant le caractère mystérieux et envoûtant du morceau. Cette tension se résout dans un pont lyrique et aérien, où l’auditeur est transporté vers un sentiment de libération. Cole Porter introduit des nuances harmoniques subtiles, comme le passage inattendu de tonalités majeures à mineures, qui ajoutent de la profondeur émotionnelle. Ce savant mélange entre sophistication et accessibilité explique pourquoi « Night and Day » est devenu un terrain de jeu fertile pour les improvisateurs.

Ici, la version de « Night And Day » enregistrée le 6 mai 1964 à New York par Stan Getz et Bill Evans, pour l’album « Stan Getz & Bill Evans », avec Ron Carter (basse) et Elvin Jones (batterie). Ce moment musical, capturé dans un studio de New York, constitue un événement rare où deux voix majeures du jazz moderniste fusionnent pour réinterpréter l’un des grands classiques du Great American Songbook.

En 1964, Stan Getz et Bill Evans sont au sommet de leur art. Getz, saxophoniste ténor à la sonorité chaude et fluide, est déjà célèbre pour sa contribution à l’introduction de la bossa nova dans le jazz; de son côté, Bill Evans, pianiste au toucher délicat et introspectif, est connu pour son rôle central dans le trio de Miles Davis et pour ses propres albums en trio.

Bill Evans introduit le morceau avec une approche harmonique inventive, jouant des accords riches et aérés qui posent une atmosphère intime et contemplative. Le thème, interprété par le saxophone ténor de Getz, est livré avec une fluidité et une chaleur qui mettent en valeur la beauté intemporelle de la mélodie de Cole Porter. La seule rencontre en studio entre Stan Getz et Bill Evans a eu lieu pendant deux jours en 1964, avec l’agressif batteur Elvin Jones et Richard Davis ou Ron Carter à la basse.

Il est curieux que Verve ait mis de côté les résultats pendant plus de dix ans avant de publier la moindre musique, bien que l’on ait pu penser que Getz et Evans n’avaient pas eu assez de temps pour parvenir à l’alchimie souhaitée, bien qu’il y ait des moments mémorables. La reprise percutante de « My Heart Stood Still », l’interprétation élégante de « Grandfather’s Waltz » et la mise en scène luxuriante de l’air de spectacle « Melinda » proviennent toutes de la session du premier jour, avec Davis à la basse (il n’était manifestement pas disponible le lendemain, et Carter l’a donc remplacé).

Le stimulant « Funkallero » d’Evans est le point culminant du deuxième jour, bien que le magnifique « But Beautiful » et la mise en scène aérée de « Night and Day » soient également agréables. Seule la brève version de « Carpetbagger’s Theme », qui semble tout à fait déplacée et suggère l’interférence du label dans la session, est un peu décevante. Il est évident que ni Getz ni Evans n’ont aimé ce morceau, puisqu’ils se contentent d’une interprétation très brève.

Composición de Cole Porter, escrita en 1932 para el musical « Gay Divorce », « Night and Day » fue retomada dos años después para la película « The Gay Divorcee », con Ginger Rogers y Fred Astaire. Para este último, la canción se convirtió en uno de sus grandes éxitos y en una de sus piezas distintivas. El título fue modificado debido a las restricciones del Código Hays, un conjunto de normas de censura vigentes en Hollywood en esa época. La idea de un « divorcio alegre » parecía más aceptable que la de una persona divorciada alegre.

Convertida rápidamente en un estándar del jazz, « Night and Day » ha sido grabada por decenas de músicos. Existen varias hipótesis sobre el origen de la canción: se dice que Porter se inspiró en una oración islámica durante su visita a Marruecos, en la arquitectura morisca del Hotel Alcazar en Cleveland, o en un mosaico del mausoleo de Gala Placidia en Rávena. « Night and Day » es notable por su uso audaz de la estructura armónica.

La canción, que oscila entre simplicidad y complejidad, utiliza intervalos inesperados que refuerzan el carácter misterioso y cautivador de la pieza. Esta tensión se resuelve en un puente lírico y aéreo que transporta al oyente hacia una sensación de liberación. Cole Porter introdujo matices armónicos sutiles, como el paso inesperado de tonalidades mayores a menores, que añaden una profundidad emocional. Esta combinación magistral de sofisticación y accesibilidad explica por qué « Night and Day » se ha convertido en un terreno fértil para los improvisadores.

Aquí, la versión de « Night and Day » grabada el 6 de mayo de 1964 en Nueva York por Stan Getz y Bill Evans, para el álbum « Stan Getz & Bill Evans », con Ron Carter (contrabajo) y Elvin Jones (batería). Este momento musical, capturado en un estudio de Nueva York, constituye un evento raro en el que dos de las voces más importantes del jazz modernista se fusionan para reinterpretar uno de los grandes clásicos del Great American Songbook.

En 1964, Stan Getz y Bill Evans estaban en la cima de sus carreras. Getz, saxofonista tenor con un sonido cálido y fluido, ya era célebre por su contribución a la introducción de la bossa nova en el jazz. Por su parte, Bill Evans, pianista con un toque delicado e introspectivo, era conocido por su papel central en el trío de Miles Davis y por sus propios álbumes en formato de trío.

Bill Evans introduce la pieza con un enfoque armónico inventivo, utilizando acordes ricos y aireados que crean una atmósfera íntima y contemplativa. El tema, interpretado por el saxofón tenor de Getz, se entrega con una fluidez y calidez que resaltan la belleza atemporal de la melodía de Cole Porter. La única colaboración en estudio entre Stan Getz y Bill Evans se realizó durante dos días en 1964, con el baterista enérgico Elvin Jones y Richard Davis o Ron Carter al contrabajo.

Es curioso que Verve guardara los resultados durante más de diez años antes de publicar algo de esta música, tal vez porque se pensó que Getz y Evans no tuvieron suficiente tiempo para lograr la alquimia deseada, aunque hay momentos memorables. El poderoso arreglo de « My Heart Stood Still », la interpretación elegante de « Grandfather’s Waltz » y la exuberante puesta en escena del número teatral « Melinda » provienen todas de la sesión del primer día, con Davis al bajo (quien aparentemente no estuvo disponible al día siguiente, siendo reemplazado por Carter).

El vibrante « Funkallero » de Evans es el punto culminante del segundo día, aunque el magnífico « But Beautiful » y el enfoque aireado de « Night and Day » también son destacables. La breve versión de « Carpetbagger’s Theme », que parece completamente fuera de lugar y sugiere interferencia del sello en la sesión, es algo decepcionante. Es evidente que ni Getz ni Evans apreciaron esa pieza, ya que su interpretación es muy breve.

Composizione di Cole Porter, scritta nel 1932 per il musical « Gay Divorce », « Night and Day » è stata ripresa due anni dopo per il film « The Gay Divorcee », con Ginger Rogers e Fred Astaire. Per quest’ultimo, la canzone è diventata uno dei suoi successi più celebri e uno dei suoi brani distintivi. Il titolo è stato modificato a causa delle restrizioni del Codice Hays, un insieme di regole di censura in vigore a Hollywood all’epoca. L’idea di un « divorzio allegro » sembrava più accettabile rispetto a quella di una persona divorziata allegra.

Rapidamente diventata molto popolare, « Night and Day », un classico del jazz, è stata registrata da decine di musicisti. Esistono diverse ipotesi sull’origine della canzone: si dice che Porter sia stato ispirato da una preghiera islamica durante una visita in Marocco, dall’architettura moresca dell’Hotel Alcazar a Cleveland, oppure da un mosaico del mausoleo di Galla Placidia a Ravenna. « Night and Day » è notevole per il suo utilizzo audace della struttura armonica.

Il brano, che oscilla tra semplicità e complessità, utilizza intervalli inaspettati che rafforzano il carattere misterioso e affascinante del pezzo. Questa tensione si risolve in un ponte lirico e aereo che trasporta l’ascoltatore verso una sensazione di liberazione. Cole Porter ha introdotto sfumature armoniche sottili, come il passaggio inatteso da tonalità maggiori a minori, che aggiungono una profondità emotiva. Questo sapiente mix di sofisticazione e accessibilità spiega perché « Night and Day » sia diventato un terreno fertile per gli improvvisatori.

Qui, la versione di « Night and Day » registrata il 6 maggio 1964 a New York da Stan Getz e Bill Evans, per l’album « Stan Getz & Bill Evans », con Ron Carter (contrabbasso) ed Elvin Jones (batteria). Questo momento musicale, catturato in uno studio di New York, rappresenta un evento raro in cui due delle voci più importanti del jazz modernista si fondono per reinterpretare uno dei grandi classici del Great American Songbook.

Nel 1964, Stan Getz e Bill Evans erano all’apice delle loro carriere. Getz, sassofonista tenore dal suono caldo e fluido, era già famoso per il suo contributo all’introduzione della bossa nova nel jazz. Dall’altro lato, Bill Evans, pianista dal tocco delicato e introspettivo, era noto per il suo ruolo centrale nel trio di Miles Davis e per i suoi album in trio.

Bill Evans introduce il brano con un approccio armonico inventivo, utilizzando accordi ricchi e ariosi che creano un’atmosfera intima e contemplativa. Il tema, eseguito dal sassofono tenore di Getz, viene suonato con una fluidità e un calore che esaltano la bellezza senza tempo della melodia di Cole Porter. L’unica collaborazione in studio tra Stan Getz e Bill Evans si svolse in due giorni del 1964, con il batterista energico Elvin Jones e Richard Davis o Ron Carter al contrabbasso.

È curioso che la Verve abbia messo da parte i risultati per più di dieci anni prima di pubblicare qualcosa, forse ritenendo che Getz ed Evans non avessero avuto abbastanza tempo per raggiungere la chimica desiderata, anche se ci sono momenti memorabili. La vibrante versione di « My Heart Stood Still », l’elegante interpretazione di « Grandfather’s Waltz » e la lussureggiante messa in scena di « Melinda » provengono tutte dalla sessione del primo giorno, con Davis al contrabbasso (che non era disponibile il giorno successivo, sostituito da Carter).

Il vivace « Funkallero » di Evans è il punto culminante del secondo giorno, anche se il magnifico « But Beautiful » e l’approccio arioso di « Night and Day » sono altrettanto piacevoli. La breve versione di « Carpetbagger’s Theme », che appare del tutto fuori luogo e suggerisce l’interferenza dell’etichetta nella sessione, è piuttosto deludente. È chiaro che né Getz né Evans apprezzarono questo pezzo, visto che la loro interpretazione è estremamente breve.

Composed by Cole Porter in 1932 for the musical « Gay Divorce », « Night and Day » was reprised two years later for the film « The Gay Divorcee », starring Ginger Rogers and Fred Astaire. For Astaire, the song became one of his signature hits. The title was changed due to the restrictions of the Hays Code, a set of censorship rules in effect in Hollywood at the time. The idea of a « gay divorce » seemed more acceptable than that of a « gay divorcée ».

Quickly becoming highly popular, « Night and Day », a jazz standard, has been recorded by dozens of musicians. There are several hypotheses about the song’s origins: Porter is said to have been inspired by an Islamic prayer during a visit to Morocco, by the Moorish architecture of the Alcazar Hotel in Cleveland, or by a mosaic in the Mausoleum of Galla Placidia in Ravenna. « Night and Day » is remarkable for its bold use of harmonic structure.

The song, which oscillates between simplicity and complexity, employs unexpected intervals that enhance the piece’s mysterious and captivating character. This tension resolves in a lyrical and airy bridge, transporting the listener to a sense of release. Cole Porter introduced subtle harmonic nuances, such as the unexpected shift from major to minor keys, which add emotional depth. This masterful blend of sophistication and accessibility explains why « Night and Day » has become a fertile playground for improvisers.

Here is the version of « Night and Day » recorded on May 6, 1964, in New York by Stan Getz and Bill Evans, for the album « Stan Getz & Bill Evans », with Ron Carter (bass) and Elvin Jones (drums). This musical moment, captured in a New York studio, represents a rare event where two of the most prominent voices in modernist jazz come together to reinterpret one of the great classics of the Great American Songbook.

In 1964, Stan Getz and Bill Evans were at the height of their careers. Getz, a tenor saxophonist with a warm and fluid tone, was already renowned for his contribution to introducing bossa nova into jazz. Meanwhile, Bill Evans, a pianist with a delicate and introspective touch, was known for his central role in the Miles Davis trio and for his own trio recordings.

Bill Evans introduces the piece with an inventive harmonic approach, using rich and airy chords that create an intimate and contemplative atmosphere. The theme, played by Getz on tenor saxophone, is delivered with a fluidity and warmth that highlight the timeless beauty of Cole Porter’s melody. The only studio collaboration between Stan Getz and Bill Evans took place over two days in 1964, featuring the energetic drummer Elvin Jones and either Richard Davis or Ron Carter on bass.

It’s curious that Verve shelved the results for more than a decade before releasing any of this music, perhaps thinking that Getz and Evans hadn’t had enough time to achieve the desired chemistry, though there are certainly memorable moments. The striking rendition of « My Heart Stood Still », the elegant interpretation of « Grandfather’s Waltz », and the lush arrangement of the show tune « Melinda » all come from the first day’s session, with Davis on bass (he was apparently unavailable the following day, so Carter stepped in).

Evans’ lively « Funkallero » is the highlight of the second day, though the beautiful « But Beautiful » and the airy treatment of « Night and Day » are also enjoyable. The brief version of « Carpetbagger’s Theme », which feels entirely out of place and suggests label interference in the session, is somewhat disappointing. It’s clear that neither Getz nor Evans cared for the piece, as their rendition is notably brief.

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